Afin de mieux comprendre ce phénomène de dépendance aux jeux d’argent, nous avons pris contact par le biais d’une connaissance avec une personne qui a été accro aux jeux à gratter et à la loterie. Il nous a autorisés à lui poser quelques questions à condition de ne pas dévoiler son identité, ainsi nous utiliserons un nom d’emprunt en le nommant Pierre.
Nous : Bonjour, merci de nous accorder une partie de votre temps afin de répondre à nos questions. Tout d’abord, pouvez-vous nous présenter votre ancienne addiction ?
Pierre : Bonjour à vous. Il y a maintenant près de sept ans j’ai commencé à être réellement accro aux jeux. Ça a duré deux bonnes années en tout. En moyenne je dépensais 50 à 60 euros par semaine uniquement en jeux à gratter, c’est comme si quelqu’un fumait un paquet de cigarettes par jour. Et parfois cela pouvait monter jusqu’à 100 voire 150 euros !
Nous : Comment cela a commencé ?
Pierre : A la base j’aimais le jeu, c’était un divertissement pour moi, c’est pour cela qu’au début j’étais un joueur occasionnel comme beaucoup d’ailleurs. Un jour j’ai perdu mon emploi à cause de licenciement économique, j’étais au fond du trou je ne savais pas trop comment on allait s’en sortir ma famille est moi. J’ai alors trouvé refuge dans les jeux qui sont rapidement passés du statut de passion à celui d’addiction. J’espérais m’en sortir avec ça, après tout, pourquoi pas moi ? C’est pendant cette période que j’ai joué de grosses sommes.
Nous : De quelle manière avez-vous réussi à vous en
sortir ?
Pierre : J’ai arrêté quand j’ai retrouvé du boulot. Heureusement que je n’ai pas été sans emploi pendant dix ans autrement je me demande comment cette histoire aurait tourné. J’ai failli tout perdre, ma maison, ma femme, etc., et ça, j’en ai pris conscience que quelques années plus tard.
Nous : Est-ce que cela vous arrive, de manière occasionnelle, de rejouer une
grille de Loto ou de gratter un Bingo par exemple ?
Pierre : Non. J’ai arrêté du jour au lendemain et je n’ai pas donné un centime à la FDJ depuis ce fameux jour ! En fait, je n’éprouve plus le besoin de décrocher le gros lot parce que j’ai un salaire qui rentre tous les mois. Et après ce que j’ai vécu, je n’éprouve plus non plus l’envie de jouer par plaisir comme c’était le cas avant mon addiction.
Nous : Pour vous, qui sont les principaux responsables
cette période que vous avez dû traverser ?
Pierre : Le principal responsable c’est moi bien-entendu; personne ne me mettait le couteau sous la gorge pour me rendre au bureau de tabac. Mais je pense malgré tout que les entreprises telles que la FDJ et le PMU ne sont pas exempts de tout reproche. Elles (les entreprises de jeux d’argent) nous incitent à rentrer dans une sorte de cercle vicieux : le joueur accro veut toujours gagner plus. Et ça, elles le savent très bien. C’est pour ça qu’une multitude de petits gains sont répartis un peu partout.
Et puis, les messages de prévention de la FDJ contre l’addiction qui passent à la télé, c’est de l’hypocrisie pure. Parce qu’à côté de ça ils font rêver de nombreuses personnes avec leurs pubs omniprésentes. C’est exactement comme les cigarettes sauf qu’ici, les conséquences ne sont pas sanitaires. u
Nous : Pour finir, auriez-vous un message à faire
passer ou un conseil à donner aux personnes qui sont dans la même situation que
vous avez connu il y a quelques années ?
Pierre : Je pense que c’est important d’en discuter
autour de soi, à ses proches voire même à un professionnel comme un thérapeute.
Mais le plus important reste de se trouver une occupation pour être le moins
tenté possible. Un travail, un loisir autre que celui etc. Enfin quelque chose
qui permet de penser à tout sauf aux jeux d’argent !
Nous : Nous tenons à vous remercier pour avoir accepté
de nous aider dans notre travail en répondant à ces questions, bonne
continuation.
Ce témoignage est donc la parfaite illustration des conséquences désastreuses que peut entraîner l'addiction aux jeux. Cette addiction résulte bien souvent, comme c'est le cas pour "Pierre", d'un bouleversement d'une situation professionnelle comme un licenciement. Une fois engrainé dans le cercle vicieux de l’addiction il est difficile de s'en sortir. Ainsi, les jeux d'argent peuvent être dans certains cas une réelle source d'appauvrissement, soit l'opposé total d'une manne.↳ CONCLUSION
Ce témoignage est donc la parfaite illustration des conséquences désastreuses que peut entraîner l'addiction aux jeux. Cette addiction résulte bien souvent, comme c'est le cas pour "Pierre", d'un bouleversement d'une situation professionnelle comme un licenciement. Une fois engrainé dans le cercle vicieux de l’addiction il est difficile de s'en sortir. Ainsi, les jeux d'argent peuvent être dans certains cas une réelle source d'appauvrissement, soit l'opposé total d'une manne.↳ CONCLUSION
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